L'interaction constante et durable des chasseurs avec la nature et la Faune Sauvage les rend les principaux utilisateurs de cette ressource naturelle, qui ont pris conscience en profondeur l'importance de la préservation de la biodiversité et de la santé des écosystèmes. Par conséquent, ce fait est pour les Organisations de Chasse du pays un motif tellement important autant qu'une obligation, et c'est pour cela qu'elles réalisent des actions spécifiques pour la préservation et l'amélioration de plusieurs et importants habitats.

Une des pertes les plus importantes à cause de l'intervention humaine à la nature les dernières 50 années est la grande dégradation des habitats naturels. Cela a bien sûr une grande influence aussi sur les habitats du gibier.

Les raisons principales qui sont directement liés à la dégradation des habitats et la perte de biodiversité, est la fragmentation des habitats, l'exercice non durable des activités productives comme l'agriculture, le changement climatique, la pollution du sol, de l'eau et de l'atmosphère et l'invasion d'espèces exotiques envahissantes. Le chasseur, jouissant de la nature et donc gestionnaire immédiat de cette ressource naturelle est le principal intéressé pour l'inversion de ce phénomène.

L'Amélioration des Habitats est une des actions les plus importantes de la CCG, car avec la protection des habitats naturels et des espèces par le corps de Garde-chasses elle est le noyau des deux Directives Européennes les plus importantes, autant de la Directive pour les Oiseaux (79/409) que celle pour les Habitats (92/43).

À l'encontre des autres organisations environnementales dans le pays, qui restent à la théorie et évitent la pratique, la Confédération de Chasse de Grèce (CCG) est la seule organisation qui, avec ses propres moyens et non ceux d'une subvention publique, réalise de manière organisée depuis 2005 un programme d'amélioration des habitats sur tout le territoire grec. De cette façon, elle prouve véritablement que le rôle des organisations de chasse et des chasseurs ne s'arrête pas à la fin de la période de chasse, mais se prolonge après cette fin et pendant toute l'année avec des œuvres et des actions.

La CCG, à travers les Fédérations de Chasse et les Associations de Chasse, réalise le programme d'Amélioration des Habitats, en complétant le vide qui existe de la part de l'État, en finançant des œuvres et des actions réalisées par les Fédérations de Chasse sur tout le territoire.

Le but de ces œuvres et de ces interventions sur les habitats est a) le repérage et la limitations des facteurs (p. ex. nourriture disponible limitée, peu de réserve d'eau etc.) qui empirent la survie et le développement d'une population de gibier dans une habitat et b) la création de conditions adéquates, dans un habitat, pour qu'il puisse accueillir et préserver un nombre de gibier libéré.

Dans la réalisation des activités annuelles pour l'amélioration des habitats prennent part les Garde-chasses des Organisations de Chasse ainsi que des chasseurs volontaires. La direction et supervision des travaux dans l'habitat est assurée pas les partenaires scientifiques spécialisés des organisations de chasse.

Les interventions les plus importantes qui sont réalisées sont les suivantes :

  • Ensemencement
  • Installation de barrières naturelles
  • Plantation d'arbres fruitiers
  • Reforestations
  • Installations d'irrigations
  • Culture de sources
  • Nourriture et libération de gibier endémique

(PDF attaché) Guide Technique d'Amélioration des Habitats

En Grèce, les 5 espèces qui intéressent ce programme ont un régime de présence différent. Ces espèces sont :

  • Merle noir (Turdus merula) : endémique - hivernant - migratoire
  • Grive musicienne (Turdus philomelos) : partiellement endémique - hivernant - migratoire
  • Grive fraine (Turdus viscivorus) : endémique - hivernant - migratoire
  • Grive litorne (Turdus pilaris) : endémique - migratoire
  • Grive mauvis (Turdus iliacus) : endémique - migratoire

Pour l'observation de la migration de ces 5 espèces de turdidés on utilise une méthode évaluée et validée par l'Observatoire National de Faune Sauvage et de ses Habitats (ONFSH, 2004) et se décrit comme le recensement des vocalisations du merle, de la grive musicienne et de la grive mauvis pendant leurs mouvements nocturnes.

Pour cet objectif on a placé 5 stations bioacoustiques (Type Tellinga Pro. Pip.4) sur les couloirs de migration principaux connus en Grèce. Ces stations fonctionnent tous les soirs de 23:00pm à 03:00am du 2 janvier au 31 mars. Les stations bioacoustiques sont placées sur des postes adéquats pour éviter la possibilité de confusion avec les oiseaux hivernants et dans des régions avec une bonne acoustique (loin d'autoroutes, aéroports etc). Les cassettes digitales d'enregistrement ont été transcrites par des spécialistes de la faune sauvage et ls données résultant ont été traitées dans des formulaires spéciaux de l'IMPCF.

Par la suite, les données résultant de chaque heure et nuit d'enregistrement alimentent une base de données. La détermination de la chronologie de la migration pré0reproductive découle du nombre de voix enregistrées par heure et par nuit pendant toute la période de l'étude. On peut également déterminer le début de la migration et les différents «pics» qui apparaissent consécutivement selon la provenance des oiseaux.

La méthode d'observation des turdidés a été déterminée selon les critères stricts suivants :

  • Zones où on sait qu'elles se trouvent sur les couloirs migratoires des grives et si possible qui ne comportent pas de populations hivernantes.
  • Le nombre de 5 stations bioacoustiques est satisfaisant.
  • Avec une distribution géographique la plus complète possible pour la surface de la Grèce (régions, couloirs migratoires prouvés etc.) avec le but d'avoir des résultats d'importance nationale. Ces postes étaient placés en axe «sud-ouest/nord-est», axe principal de migration de retour pour distinguer avec clarté les mouvements internes des vrais mouvements migratoires. Pour ce faire on a choisi avec attention l'altitude, afin de ne pas confondre avec les mouvements locaux «montagne-plaine».
  • Pour extraire des résultats fiables on a choisi les positions auxquelles l'hivernage est absent, afin d'enregistrer les mouvements migratoires des oiseaux. Parmi ses positions on retrouve : des côtes sauvages et des collines connues pour leur passage.

Les positions de placement des stations bioacoustiques qui sont mentionnées ci-dessus pour l'observation de la migration des turdidés en Grèce, en se basant sur les données bibliographiques connues à présent et sur les couloirs de migration connus de ces espèces en Grèce sont les suivantes :

  • LEFKADA : Aktio
  • MESSOLOGGI
  • ATTIQUE Kalentzi Marathona
  • EUBÉE : Kymi
  • EUBÉE : Drosia Chalkidas

La Confédération de Chasse de Grèce a décidé de réaliser le programme de recherche «Phénologie de la migration des Oiseaux Aquatiques et Échassiers en Grèce» pour réussir deux objectifs importants : (i) La détermination des dates de migration pré-accouplement des oiseaux aquatiques et échassiers migratoires depuis le territoire grec vers les zones de reproduction, afin de permettre aux services compétents de prendre des décisions et des mesures gestionnaires informées avec des données scientifiques qui concernent l'activité cynégétique. (ii) L'offre de connaissance documentée scientifiquement pour la population d'oiseaux en Grèce, car comme désigné dans les statuts de fonctionnement des Organisations de Chasse leur objectif principal est la gestion et la protection de l'environnement.

En se basant sur plusieurs travaux scientifiques, avec la contribution de professeurs d'universités de notre pays spécialisés qui enseignent l'écologie et la gestion de la faune sauvage, les organismes OMPO (Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental) et IMPCF (Institut Européen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique) ainsi que le document très important «Directive 79/409» (article 7, paragraphe 4, troisième section), la méthodologie du programme a été déterminée.

La détermination de la phénologie de la migration des oiseaux aquatiques présuppose l'application de recensements de ces derniers, qui sont réalisés dans les habitats plus importants pour ces espèces. Pour cette raison, on a réalisé le choix d'un nombre d'habitats spécialement importants distribués dans tout le territoire grec et on a attribué la tâche du recensement à des observateurs spécialisés, en s'assurant que chacun prendra soin avec responsabilité du rôle qui lui a été attribué. La réussite de cette opération s'est basé sur la sélection la meilleure possible des observateurs qui ont été impliqués dans le programme, lesquels ont d'ailleurs suivi un nombre requis de formations-informations avant le début des observations.

On a donné la priorité aux zones humides connus pour leur importance en ce qui concerne les populations d'oiseaux dans tout le territoire du pays et qui sont en même temps représentatifs pour l'étude des espèces qui concernent cette recherche. Plus concrètement, la sélection des 22 habitats au total a été faite avec les critères suivants :

i.     Des zones humides d'importance reconnue en ce qui concerne les populations d'oiseaux aquatiques pendant leur période de migration.
ii.     Des zones humides avec capacité de préservation d'un nombre suffisant d'individus des espèces qui intéressent l'étude.
iii. Des zones humides avec possibilité d'accès facile et sûr pour les observateurs, dans tous les postes d'observation et pour toute la durée de l'étude.
iv. Des zones humides de relativement petite étendue (quelques hectares à quelques dizaines d'hectares) auxquelles les recensements peuvent être considérés complets.
v.v. Des zones humides de grande superficie (quelques centaines d'hectares) où un nombre d'observations sera réalisé en se basant sur un ou plusieurs postes qui son choisis et distribués dans la zone avec grande attention La condition nécessaire est que les observations soient conduites systématiquement et durablement de la même façon à chaque fois et depuis les mêmes postes, tout au long de l'étude, avec l'objectif de pouvoir utiliser statistiquement les résultats.
La méthode d'observation a été déterminée selon les critères suivants :
i. Détermination de la liste d'espèces à observer dans tous les habitats où le programme est réalisé.
ii. Détermination d'un responsable par habitat et d'un suppléant, ainsi que de la totalité des observateurs par habitat (1, 2, 3 ou 4).
iii. Organisation de rencontres formatives, avec comme but l'information de chaque observateur sur le travail qu'il s'apprête à entreprendre et l'attestation de capacité de reconnaissance des espèces et de recensement des oiseaux. Dans ces rencontres on présente le bulletin de recensement des oiseaux et le bulletin de description de la zone humide. Par la suite on organise des présentations du processus d'observation sur place et une évaluation de la capacité de chaque observateur à obtenir un capacité commune et comparative de collection de données dans chaque habitat.
iv. L'observation de la migration pré-reproductive des espèces étudiées est réalisée dans la période du 1er janvier au 30 avril de chaque année de durée de l'étude.
v. L'observation de la migration post-reproductive des espèces étudiées est réalisée dans la période du 1er juillet au 31 décembre de chaque année de durée de l'étude.
vi. Les dates d'observation ont été déterminées afin de réaliser une observation dans chacune des trois périodes de dix jours de chaque mois pour le total des mois pour les quels dure l'étude. Les observations sont fixées pour la journée du Samedi, afin de permettre en cas d'impossibilité d'observation pour des raisons détaillées ci-dessous, la réalisation le lendemain, Dimanche.
vii. Le recensement est toujours fait sous de bonnes conditions climatiques et de préférence le matin, avec le soleil dans le dos et pendant que les oiseaux sont calmes. En général la première heure après le levé du soleil n'est pas la meilleure pour le recensement car les canards sont encore en mouvement.
viii. On suit la météo pour pouvoir faire une bonne planification de chaque observation. Par exemple, si un recensement est programmé pour un Samedi et le bulletin météo prévoit de la pluie, l'observation pourrait se faire le Vendredi, si pour cette journées la météo était meilleure ou la repousser au Dimanche pour la même raison. Dans le pire des cas, l'observation peut être repoussée au Lundi. Dans tous les cas par contre, la prochaine observation ne change pas de date. Si les conditions climatiques sont prévues très mauvaises pour tous les jours, l'observateur rester longtemps sur le poste d'observation pour pouvoir profiter de toute amélioration temporaire des conditions pendant la journée. Il est noté que dans aucun cas un recensement d'une période de dix jours a été perdu.
ix. Si un imprévu, comme la perturbation des oiseaux, empêche l'observateur de procéder au recensement, il doit attendre le retour des conditions normales ou y retourner le lendemain pour faire l'observation.
x. Chaque responsable de poste d'observation, connait le plus grand nombre de caractéristiques de l'habitat avant de commencer les recensements programmés. Le but est de faire des observations les plus précises possibles et qu'elles incluent la totalité des espèces qui nous intéressent et fréquentent un habitat donné. Pour ce faire, on a déterminé à priori le ou les postes à partir desquels chaque observateur comptera, pour couvrir la totalité des espèces qui nous intéressent comme mentionné ci-dessus. Il est clair de cette façon que la détermination des postes est de très grande importance.
xi. En cas d'empêchement de l'observateur on notifie le responsable de la zone à temps, afin d'attribuer l'observation à un remplaçant.
xii. L'observateur utilise du matériel d'observation visuelle (jumelles, télescope) et compte les oiseaux selon la méthode qui lui a été expliquée pendant les rencontres de formation. Il utilise le zoom le plus petit du télescope afin d'observer le plus grand nombre possible d'oiseaux. Le balayage de la surface de l'eau est réalisé de gauche à droite ou vice et versa, lentement, afin de reconnaitre et compter tous les oiseaux de toutes les espèces concernées par l'étude.
xiii. On enregistre tous les oiseaux reconnus avec certitude. Les individus qui ne sont pas reconnus ne sont pas enregistrés. On enregistre tous les oiseaux des espèces qui ont été déterminés et présents dans l'habitat, quel que soit leur comportement (oiseaux à la surface de l'eau, oiseaux en vol qui arrivent au poste d'observation, oiseaux qui partent à cause d'une perturbation).
xiv. Les oiseaux qui survolent le poste d'observation, sans manifester un intérêt pour l'habitat (p.ex. des troupeaux à grande hauteur), font l'objet d'un commentaire, mais ne sont pas inclus dans le recensement, car leur provenance et leur destination est inconnue.
xv. Les observations et les données des recensements (espèces, nombre et autres informations relatives) sur place, sont inscrites dans le bulletin de recensement. On clarifie que pour chaque poste d'observation dans chaque habitat on complète un bulletin de recensement. S'il n'y a qu'un observateur dans un habitat, le résultat de chaque recensement est un bulletin. S'il y a plusieurs postes d'observation (par conséquent plusieurs observateurs), afin de réussir un recensement complet d'un habitat très important, le résultat est autant de bulletins que d'observateurs aux postes d'observation. Par la suite ces données sont transférées dans une base de données ACCESS adéquatement formée.

Les habitats suivants sont ceux choisis pour la réalisation des recensements du programme, car ils suivent les spécifications qui ont été détaillées ci-dessus et répondent aux critères exigés par les besoins du programme, ainsi que le nom et le nombre des observateurs qui réalisent la prise de données dans chacun d'entre eux sont dans le tableau suivant :

 

N/ordre

Habitat

Zone humide de réalisation de l'observation

Total d'observateurs par zone

1

EVROS

Delta du fleuve Evros

4

2

VISTONIDA & PORTO LAGOS

Système des Lacs de Vistonida et Porto Lagos

2

3

KERKINI

Lac Artificiel de Kerkini

3

4

VOLVI & KORONIA

Système de lacs de Volvi & Koronia

3

5

AXIOS

Delta du fleuve Axios

3

6

KALAMAKI

Région du lac artificiel de Karla -Plan d'eau de Kalamaki

2

7

NAMATA

Région du lac artificiel de Karla -Plan d'eau de Niamata

2

8

AMBRACIQUE

Système d'embouchure de Louros & Lagune du golfe Ambracique

4

9

KALAMAS

Delta du fleuve Kalamas

1

10

MESSOLOGGI

Région de Louros & Etoliko de la lagune de Messologgi

2

11

SPERCHIOS

Embouchure du fleuve Sperchios & Golfe Maliakos

1

12

PARALIMNI

Lac Paralimni d'Eubée

1

13

SCHINIAS

Lagune de Schinias en Attique

1

14

EUBÉE

Lagune de Istiaia -Eubée

1

15

KALLONI

Golfe de Kalloni- Lesbos

1

16

ALIKI

Lagune d'Aliki - Limnos

1

17

KOTYCHI

Lagune de Kotychi - Achaie

1

18

YALOVA

Lagune Vivarium de Yalova- Pylos

1

19

STYMPHALIA

Lac de Stymphalia - Korinthe

1

20

EVROTAS

Delta du fleuve Evrotas

1

21

AGIA CHANION

Lac Artificiel de Agia Chanion

1

22

BRAMIANA

Lac artificiels des barrages du fleuve Anapodaris & Lac de Bramiana -Ierapetra Crète

1

Même si un très grand nombre d'oiseaux migratoire aquatiques et échassiers se présente dans la totalité des zones humides du territoire grec, pour la programme «Phénologie de la migration d'oiseaux en Grèce» on a choisi de recensé au total 27 espèces dans les 22 habitats sélectionnés. De ceux-là, 16 sont des espèces chassables et 11 non chassables, comme présenté dans le tableau suivant :

 

Taiga Bean-goose

ESPÈCES CHASSABLES

Classe

Famille

Appellation grecque

Appellation latine

Appelation anglaise

ANSERIFORMES

Anatidae

Arpometopi china

Anser albifrons

Greater white-fronted goose

Stachtochina

Anser anser

Greylag goose

(Evropaiko) Sfyrichtari

Anas penelope

Eurasian wigeon

(Kapaklis) Flyaropapia

Anas strepera

Gadwall

(Evropaiko) Kirkiri

Anas crecca

Eurasian teal

Prasinokefali papia

Anas platyrhynchos

Mallard

(Psalida tou Vorra) Souvlopapia

Anas acuta

Northern pintail

(Evropaiki) Sarsella

Anas querquedula

Garganey

(Evrasiatiki) Chouliaropapia

Anas clypeata

Northern shoveler

(Grissari) Kinigopapia

Aythya ferina

Common pochard

(Mavrokefali papia) Tsiknopapia

Aythya fuligula

Tufted duck

GRUIFORMES

Rallidae

Nerokota

Gallinula chloropus

Common moorhen

((Kini) Falarida

Fulica atra

Eurasian coot

CHARADRIIFORMES

Charadriidae

Kalimana

Vanellus vanellus

Northern lapwing

Scolopacidae

Bekatsini

Gallinago gallinago

Common snipe

ESPÈCES NON CHASSABLES

Classe

Famille

Appellation française

Appellation latine

Appelation anglaise

CICONIIFORMES

Threskiornithidae

(Evrasiatiki) Chouliaromyta

Platalea leucorodia

Eurasian spoonbill

ANSERIFORMES

Anatidae

Chorafochina

 

Anser fabalis

 

Taiga Bean-goose

Kokkinochina ou Kokkinolémochina

Branta ruficolis

Red-breasted goose

Kastanopapia

Tadorna ferruginea

Ruddy shellduck

Varvara

Tadorna tadorna

Common shellduck

(Evrasiatiko) Feredini ou Ropalopapia

Netta rufina

Red-crested pochard

(Evropaiki) Valtopapia

Aythya nyroca

Ferruginous duck

(Evropaiko) Kefaloudi

Oxyura leucocephala

White-headed duck

CHARADRIIFORMES

Haematopodidae

(Evropaikos) Stridofagos

Haematopus ostralegus

Eurasian oystercatcher

Recurvirostridae

Kalamokanas

Himantopus himantopus

Black-winged stilt

(Evropaiki) Avoketa

Recurvirostra avosetta

Pied avocet

Charadriidae

Argyropouli

Pluvialis squatarola

Grey plover

La bécasse présente en Grèce un régime d'hivernage-migration. La méthodologie adoptée pour la détermination de la chronologie de migration a pris en compte cette spécificité biologique. Cette espèce, avec ses caractéristiques biologiques spécifiques n'est pas facile à recenser par simple observation, comme la plupart des oiseaux. Il faut donc utiliser des méthodes indirectes pour déterminer sa migration.

En France, les chasseurs spécialisés (Club National des Bécassier CNB) utilisent un système d'observation de l'espèce avec utilisation d'un Indice Cynégétique d'Abondance (ICA) pendant la période de chasse (ICA = nombre de différents oiseaux qui s'envolent pendant la durée de 3 heures de recherche en appliquant une recherche de même intensité). En Grèce nous avons appliqué le même système, avec des équipes de chasseurs spécialisés et l'accompagnement de leurs chiens sur des points prédéterminés de référence, en utilisant l'indice ICA. De cette manière et pour déterminer la migration, l'observation a duré plus que la période de chasse. On a déterminé des postes de recherche (26 pour des raisons de bonne analyse statistique) dans tout le territoire grec, en fonction des zones d'hivernage et de passage, en prenant des données une fois tous les 10 jours 1a partir de la deuxième dizaine de jours d'octobre, à la fin de novembre et du 1er janvier au 31 mars chaque année. De cette façon les changements de l'ICA pendant la durée de la période, détermine soit le départ des oiseaux hivernants soit l'arrivée des migrateurs qui hivernent dans des régions plus au sud. La distribution des postes de recherche en Grèce a pris en compte l'altitude (afin d'éviter la confusion des mouvements locaux avec les vrais mouvements migratoires) et les couloirs migratoires connus dans la zone.

Ces zones sont distribuées dans le pays et sur les couloirs migratoires connus, où il est certain de trouver des bécasses et sont présentés dans le tableau suivant :

 

N/ordre

Région

Espèce de Couverture Végétale

Altitude

1

Laerma (Rhodes)

Pin

500

2

Avgonima (Chios)

Pin/Chêne des garrigues

500

3

Aetos (Messinia)

Chêne des garrigues / Chêne

700

4

Chryssovitsi (Tripoli)

Sapin / Chêne

1000

5

Forêt de Chênes de Foloi (Kapeli) Ilia

Chêne

600

6

Paros

Mastic / Broussaille /Akethros

200

7

Telethrio - Aghios Athanassios (Eub. Nord)

Chêne / Arbousier

500

8

Mont Tsibra - Nerotrivia (Eub. Centr.)

Pin noir/ Arbousier/ Chêne vert

700

9

Arakynthos (Etoloakarnania)

Chêne

800

10

Neochori (Domokos)

Chêne

700

11

Gazi (Xiromero)

Pin/Sapin/ Hêtre/Fougère

900- 1300

12

Obores (Eubée)

Chêne /Erica/ Arbousier

400

13

Strinilia (Corfu)

Chêne des garrigues

750

14

Gyftokabos (Ioannina)

Hêtre/Sapin/ Pin

900

15

Vrossina- Xechoro (Thésprotie)

Chêne des garrigues / Chêne

400

16

Vrodou (Drama)

Chêne /Chêne des garrigues

1200

17

Protoklissi (Evros)

Chêne

300

18

Tsali (Xanthi)

Chêne

1300

19

Ag. Sotira (Deskati)

Chêne

800

20

Leptokarya (Evros)

Chêne

700

21

Mavroplagia (Kilkis)

Chêne

700 - 800

22

N. Sevastia (Chalkidiki)

Chêne /Chêne des garrigues

500

23

Ano Ktimeni (Karditsa)

Chêne

600

24

Azoros (Elassona)

Chêne/Chêne des garrigues/ Fougère

1000

25

Omolio (Kissavos)

Chêne/Chêne des garrigues

750

26

Kofoi (Almyros)

Chêne

600

 

Dans chacune de ces régions il y a une étude par an pour le repérage et le recensement des individus de bécasses par des chasseurs spécialisés à la bécasse accompagnés de chiens d'arrêt pour une durée de 3 heures. Le nombre de 2 chasseurs avec 2 à 3 chiens est suffisant pour le recensement de la bécasse par région. Chaque individu de bécasse qui est repéré est inscrit dans un bulletin spécial et de ces données on calcule l'Indice Cynégétique d'Abondance (ICA) par sortie, mois et région. La condition nécessaire est la participation des mêmes personnes et des mêmes chiens 1a chaque sortie et dans la même région, l'application de la même intensité de recherche d'oiseaux pendant tout le long de l'étude, ainsi que la formation avant le début du programme, où ont été clarifiés tous les détails de méthodologie et de complétion du bulletin de recensement relatif qui résulte de chaque zone et sortie.

La période d'observation est déterminées à partir de la 2ème dizaine d'octobre à la fin du mois de novembre de chaque année et du 1er janvier au 31 mars de l'année d'après. Une sortie par dizaine de jours est réalisée chaque mois pour toute la période de mesure.

Les données qui en résultent, dont des données climatiques et de conditions pendant la sortie, alimentent une base de données et révèlent la période avec la plus grande apparition d'oiseaux sur laquelle se base la détermination de leur période de migration.

 

Depuis 2005, sous la direction scientifique de l'Université Aristote de Thessalonique et en partenariat avec l'Institut Européen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique (IMPCF) et l'organisation pour les Oiseaux Migrateurs du Paléarctique Occidental (OMPO), on a mis en place un des programmes le plus grands et complets d'Europe.

L'objectif du Programme est de déterminer le temps de migration des oiseaux, qui hivernent ou s'arrêtent dans notre pays, de et vers leurs zones de reproduction, ainsi que les facteurs qui l'affectent. La connaissance de la période de migration, est aujourd'hui une condition pour la détermination de la période de chasse.

Il s'agit d'un programme de très grande importance qui observe et enregistre les oiseaux migrateur depuis Evros à la Crète et de Mytilène à l'Ambracique.

C'est un programme de recherche qui se réalise en trois axes et étudie la phénologie de la migration : (i) des oiseaux aquatiques et échassiers, (ii) de la bécasse, (ii) et des turdidés (grive et merle)

Le terme «phénologie» se réfère à la science de l'apparition ou autrement de la présentation de certains faits. Plus concrètement, la phénologie est l'étude qui enregistre les moments temporels d'apparition de faits répétitifs en cycliques dans la vie d'un organisme vivant.

Par conséquent, les études de phénologie se réalisent autant pour les plantes que pour les animaux. Chez les plantes par exemple, elles concernent les moments temporels d'apparition des premières feuilles, des premières fleurs, des dernières fleurs, des premiers fruits, de la dispersion de graines, de changement de couleur de feuilles et autres. Chez les animaux, l'étude de la phénologie concerne les moments temporels de leur vie quand ils s'accouplent, la gestation, la mise bas, quand les petits grandissent, l'hibernation, la mue, et entre autres le phénomène très important de migration pour les oiseaux.

Pour les oiseau migrateurs, la date d'arrivée dans les zones d'hivernage, la durée d'hivernage, la date de début de migration vers les positions de nidification, la date d'arrivée aux zones de reproduction, le recensement du nombre d'individus de chaque espèce et l'enregistrement de paramètres environnementaux pour chacun de ces cas sont quelques uns des facteurs clé pour la compréhension de la réussite reproductive, la survie et la résistance de leurs populations.